Les Jeudis du Classique

B3 {La Scène}

 Franz LISZT et la Modernité

Franz Liszt (1811-1886), jeune virtuose du piano né en Hongrie,  voyage dans toute l'Europe avec son père. Plus tard à Paris, il connaît les plus grands succès dans les salons, rencontrant notamment Berlioz, Chopin et Paganini qui lui révèle la virtuosité. 

Arrive le succès international qui frise parfois l'hystérie : la Lisztomania, comme on disait déjà à l'époque, est née. 

Il séduit les foules mais également les femmes. En 1835, il kidnappe Marie d'Agoult (déjà mariée) et ils s'enfuient tous deux en Suisse. De leur passion naîtront trois enfants dont Cosima (qui sera la seconde épouse de Richard Wagner). La communion avec la nature fait croître en lui l'envie de composer. Il se nourrit également des thèmes populaires de son pays natal. De même de la lecture de grands poètes et de la découverte de la Renaissance en Italie où ils se réfugient ensuite pendant quatre ans.

Mais leur passion s'émousse. Il fait la connaissance de la princesse Carolyn von Stayn-Wittgenstein (soeur du tsar et déjà mariée elle aussi) et ils s'installent à Weimar. Liszt ayant renoncé à ses tournées de concertiste, il se tourne désormais vers une carrière de compositeur. Il crée l'École de Weimar avec Richard Wagner et devient également chef d'orchestre. 

La maison de Liszt à Weimar

Sa belle princesse cherchant à faire annuler son premier mariage auprès du Vatican pour épouser Liszt, des tensions font éclater le couple. Liszt s'enfuit, se réfugie chez les Franciscains, devient abbé et cherche à retrouver une paix intérieure. 

Grand voyageur, il arrive finalement à Bayreuth où il retrouve sa fille Cosima, la seule survivante de ses enfants et dont il s'était détourné quand elle avait quitté son mari pour fuir en Suisse avec Richard Wagner (l'histoire se répète!!!). Il y meurt de pneumonie dans ses bras.

De gauche à droite : Cosima et son fils Siegfried, Richard Wagner et Liszt au piano à la Villa Wahnfried à Bayreuth

Liszt le compositeur fut souvent incompris de son vivant : trop moderne ! Créateur du récital de piano dès 1824, il pousse la technique de l'instrument  dans ses derniers retranchements. Grâce à son expérience de l'improvisation, il crée dans ses oeuvres pianistiques et symphoniques des audaces de forme, d'écriture et de sonorité qui fascineront Debussy lui-même. Dans sa musique religieuse, il s'appuie sur sa connaissance de la Renaissance italienne, du chant grégorien avec une grande énergie mystique.

Tout comme Joseph Haydn, Liszt était un homme bon qui ne ménagea pas son énergie, sa bienveillance et sa fortune pour aider les jeunes artistes.

Liszt en 1884 avec ses élèves à Weimar

Un virtuose idolâtré mais un génial compositeur incompris tant sa modernité était en avance sur son temps.

Voilà un personnage protéiforme que notre conférencier devra cerner en moins de deux heures : un terrible challenge ! 

Réservation à l'adresse mail suivante : info@leb3.be - une confirmation vous sera envoyée ou au n° 04 279 54 00

Rappel important !

Comme le rappelle chaque fois Monsieur Onkelinx :

Même si on vous dit que c'est complet, il reste toujours des places libérées par des absents. Passez outre le formalisme administratif rigide de la Province et tentez donc le coup!

Jusqu'à présent, personne n'est resté hors de la salle!