Grégory Gadebois et Isabelle Carré sont les héros de ce film historique racontant la création du premier restaurant, à l’aube de la Révolution française. Un pur plaisir pour les yeux et les papilles !
Dès l’ouverture, Délicieux nous plonge dans une cuisine en plein bouillonnement. Cette cuisine est celle du château de Chamfort, et si les commis s’agitent autant, c’est parce que le duc reçoit plusieurs membres importants de la cour. Le chef d’orchestre de cette cuisine, c’est Pierre Manceron (Grégory Gadebois), et c’est peu dire qu’il joue aujourd’hui toute sa réputation.
Homme rustre et imposant, on le voit pourtant faire preuve d’une grande délicatesse pour ajuster les très fines tranches de pomme
de terre d’un mets qu’il a nommé « le délicieux » et qu’il s’apprête à présenter lui-même au duc et à ses courtisans.
Nous sommes à l’aube de la Révolution française, et la cuisine dans ce qu’elle a de plus fin et de plus savoureux n’est réservée qu’à une poignée de privilégiés dont l’appétit est aussi grossier que les manières qu’ils adoptent pour manger.
C’est avec une pointe d’anxiété que Manceron vient saluer l’assemblée et prendre des nouvelles de son « délicieux », seule création originale dans le menu imposé par le duc. Malheureusement, c’est avec horreur et dégoût que sa mise en bouche est accueillie par la cour, estimant la pomme de terre trop peu noble pour se retrouver sur leur table. Manceron est mis dehors sur-le-champ !
C’est donc humilié et sans beaucoup de ressources que le cuisinier retournera en province, habiter cette vieille grange servant autrefois de relais de poste pour cavaliers qu’il avait quittée quelques années plus tôt.
C’est là-bas qu’apparaîtra un jour Louise (Isabelle Carré), une femme déterminée désirant apprendre l’art culinaire à ses côtés. Butée, elle lui annonce qu’elle ne quittera pas les lieux avant qu’il l’ait prise comme apprentie, peu importe qu’il prétende avoir perdu le goût de cuisiner.
Cette histoire me rappelle la maximeIl n'y a pas grand homme sans une grande dame pour l'appuyer.