LE FIL
Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation.
1 critique d'AlloCiné ( note de 3,9 sur 5)
On n'est jamais mieux servi que par soi-même... Voilà un proverbe que Daniel Auteuil suit volontiers : coscénariste (adaptation) et coproducteur de ce 5e "long" réalisé par lui, il en tient aussi le rôle principal (l'avocat de la défense, "Jean Monier") ! Il a aussi le sens de la famille, puisque sa fille aînée, Aurore, assure un petit rôle (la soeur de la victime), et la demi-soeur cadette de cette dernière, Nelly, est aussi à la production...
Cela posé (pour l'anecdote), et dans la même veine, l'accusé ("Nicolas Milik", alias Grégory Gadebois), l'a-t-il, lui, le "sens de la famille" ? Même l'avocate de la partie civile le lui reconnaît : c'est l'excellent père de 5 jeunes enfants - nonobstant les forts soupçons d'assassinat de son épouse, alcoolique invétérée et mère indigne, elle, qui pèsent sur lui (et ont motivé 3 ans de détention provisoire quand débute son procès aux assises de Tarascon) ! DA tisse une très honnête "Défense et Illustration" de "l'intime conviction", notion fondamentale en procédure pénale, avec ce "Le Fil" de fiction (mais annoncé "inspiré d'une histoire vraie"), fort bien rythmé, cinématographiquement parlant. Narration classique, soulèveront certains (en sous-entendant "trop" classique, et en le déplorant). Certes, mais pas complétement, eu égard au montage et à l'art du "twist" final... Quant à DA acteur, il rend parfaitement... justice à DA metteur en scène - avec un GG, à la réplique, parfaitement madré. Un beau portrait de pénaliste, au minimum...