UN COUP DE MAÎTRE
C’est toujours un plaisir de retrouver Bouli Lanners dans un film, quel qu’il soit. Mais ça l'est d’autant plus quand il partage l’affiche avec Vincent Macaigne et qu’ensemble ils égratignent le marché de l’art contemporain !
Propriétaire d’une galerie d’art à Paris, Arthur Forestier (Vincent Macaigne) représente Renzo Nervi (Bouli Lanners), un peintre figuratif en pleine crise existentielle. Les deux hommes sont amis depuis toujours et, même si tout les oppose, l’amour de l’art les réunit. En panne de création depuis plusieurs années, Renzo sombre peu à peu dans une radicalité qui l’isole. Pour le sauver, Arthur élabore un plan audacieux qui finira par les dépasser tout en les faisant revenir tous les deux sur le devant de la scène artistique…
Pure comédie estivale, Un coup de maître vaut surtout pour son duo d’acteurs pittoresques : Bouli Lanners en brute tendre à qui on ne la fait pas, et Vincent Macaigne en galeriste névrosé qui frise la crise de nerfs permanente. Tous deux à leur façon sont dépassés par le monde qui les entoure : l’un, parce qu’il ne peut concevoir de créer une œuvre de commande vouée à finir accrochée sur le mur d’une grande entreprise commerciale – tout ce qu’il exècre ! – ; l’autre parce qu’il peine à s’adapter aux changements numériques qui envahissent aussi les galeries d’art.
Rémi Bezançon (Le Mystère Henri Pick, Un heureux événement) signe cette comédie lumineuse et généreuse, parfaite pour une petite pause dans la fraîcheur des salles obscures !
LES GRIGNOUX